Pas de 15 sans filet !
"Pas de 15 sans filet !" a dit un jour un amateur en s'asseyant dans le cocon en velours qui constitue l'habitacle douillet de la 15 SIX.
C'est effectivement un élément d'accastillage intérieur indispensable dans la superbe 6 cylindres, où le constructeur a supposé certainement à raison, qu'on y montait en chapeau, quelques cartes MICHELIN sous le bras pour guider la longue route à laquelle on se préparait. Il semble toutefois que ce bel accessoire ait disparu lors du passage au nouveau pavillon accompagnant le montage des malles bombées au printemps 1952.
Le but de cet article est de permettre aux propriétaires de 15 qui en sont démunies de reconstituer et reposer cet accessoire caractéristique, qui pouvait également se rencontrer sur quelques 11 en rajout optionnel.
Apanage des voitures luxueuses, et symbole certain d'une belle finition, il permettait donc d'y glisser son chapeau, celui de son éventuelle passagère, et également des cartes ou autres documents de route.
(Toutefois, ce filet n'est pas stricto sensu une chapelière qui consistait en une "échelle" courant tout le long du pavillon, dans le sens de la marche. Mais qui sait cela aujourd'hui ? )
On aura soin toutefois de rester léger sur son chargement.
Le filet est de forme très légèrement trapézoïdale, mesurant 100 Cm contre le bandeau avant, et 96 Cm sur son long côté arrière.
A l'avant, il tient par 6 crochets chromés, vissés dans le bandeau tous les 20 Cms, à 1,5 Cm de son bord supérieur. Le filet est adapté au montage sur les versions à malle plate, les malles bombées ont une configuration de pavillon à l'AV qui n'autorise pas ce montage.
A l'arrière, il tient par deux crochets latéraux, espacés de 96 Cms et deux brides centrales, du même velours ou tissu que le pavillon, espacées de 32 Cms. Crochets et boutons de bride tiennent sur des carrés de bois fixés sur un arceau support de pavillon qui passe à ce niveau sous la toile ou le velours.
Le schéma ci après donne les dimensions du trapèze, et la position des crochets et boutons pression:
Sur la partie arrière, soit le petit côté du trapèze, on trouve deux brides du même velours que le pavillon comme nous l'avons vu, tenant par deux boutons pression (diamètre partie mâle 10 mm) permettant de relâcher le brin arrière lorsque déclipsés pour y glisser un objet plus haut qu'une carte, un chapeau par exemple.
L'ensemble, comme sur la première photo, doit présenter un certain "ventre" mais pas trop non plus, pour ne pas faire trop lâche et distendu ce qui serait disgrâcieux.
Les brides sont constituées d'une âme cartonnée, comme une feuille de bristol, sur laquelle est cousu le revêtement (couture sur le pourtour, à environ 2 à 3 mm de la bordure).
Attention de prévoir des boutons pression assez faciles à débrider sans trop forcer !
On voit sur la photo suivante le détail côté de cette fixation centrale AR:
C'est un exercice certainement long et un peu minutieux, notamment sur la nécessaire régularité des noeuds, mais finalement facile et ne demandant pas des connaissances particulières mais juste un peu de soin. Si l'on ne se sent pas de se lancer seul, pourquoi ne pas consulter un atelier de couture, ou de pêche ?
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