Anatomie et réfection du contacteur d'allumage
Très simple de réalisation, le contacteur d'allumage de nos Tractions est pourtant, l'âge venant, un véritable "champion de la panne".
Avec le temps, l'usure et la crasse interne qui peut s'y déposer, il arrive effectivement à générer des pannes d'allumage d'autant plus sournoises qu'elles sont souvent intermittentes, et notre contacteur est aussi généralement le dernier que l'on soupçonne, alors que tout devrait commencer par lui en cas de doute.
On trouve principalement les deux modèles suivants (nous n'évoquons pas le "PRELAC" trop marginal):
A gauche pour malles plates et à droite le modèle des malles bombées avec nouvel habillage du tableau de bord. Pour les deux, le principe de démontage et réfection reste le même.
Après avoir débranché la batterie, continuer par le démontage du contacteur sur le tableau, le pré-52 tenant par deux écrous et le post-52 par le gros écrou chromé autour du canon de barillet. Bien repérer le câblage des fils et faire quelques assouplissements avant de se contorsionner sous le tableau de bord.
Indispensable: Repérer par une touche de peinture ou une rayure dans la bakélite la position du corps et de son couvercle.
Ensuite, il suffit de dévisser les deux vis en laiton tenant le couvercle
Et on arrive au "cœur du problème" où l'on aperçoit le mécanisme fort simple et efficace de contact:
Les plots sur leurs platines en demi-lune sont poussés par 4 petits ressorts et passent, sous la rotation de la clé, d'une position de repos (un plot sur bakélite) à une position de contact (les deux plots sur contact laiton). Ici, l'usure visible sous les flèches jaunes est importante et ce contacteur n'est plus fiable. Il ne peut servir éventuellement qu'en dépannage après nettoyage.
Il faut, à ce stade, après un dégraissage sérieux, très soigneusement polir les contacts avec du papier de verre grade 400 ou 600, puis finir à la laine d'acier.
Souffler parfaitement l'ensemble, et ne surtout rien graisser d'autre que le canon rotatif de la clé. Aucun lubrifiant au niveau des contacts, sinon à terme cela créera des faux-contacts.
On voit bien un des ressorts d'appui et les deux sections de corde à piano à gauche qui viennent verrouiller le canon de la clé.
Sur le modèle post-52, bien que de présentation différente, le principe général reste le même. Ici aussi sur cet exemplaire, l'usure est évidente:
Tout est propre, poli, il est temps de remonter.
Facile si l'on a pris soin de repérer corps et couvercle. Le seul point un peu délicat est la remise en place de la platine rotative dans le corps avec les deux segments de corde à piano.
Placer ces segments, platine vide et renversée comme sur la photo, puis introduire par dessus le corps avec le canon de la clé bien orienté pour s'introduire dans la lumière oblique de la platine, sur lequel on appuiera avec un doigt en poussant l'ensemble. On doit sentir le "clic" du verrouillage du canon dans les segments.
Retourner alors l'ensemble, replacer les 4 ressorts, les demi-lunes de contacts et le couvercle (repère !).
C'est déjà fini ! Le contacteur, désormais fiable et presque comme neuf, est prêt pour de nombreuses années de service. En l'actionnant, on doit bien sentir le verrouillage des plots de contact, un contacteur "mou" sans verrouillage est généralement H.S.
Concernant la clé de contact (et des portes), il est évident qu'une clé d'origine assortie d'un joli porte-clé d'époque sera du meilleur effet sur le tableau de bord de votre Traction.
Le Bibendum s'impose !
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