Rouler en Traction avant

Rouler en Traction avant

Le condensateur magique !



Très nombreux sont ceux qui roulent, avec succès, en allumage conventionnel.
C’est un système extraordinairement fiable, et de plus très facilement réparable même en bord de route, à la condition d’utiliser des éléments de qualité.

Pour le rupteur, pas de souci majeur, on en trouve encore en NOS (pièce neuve d’époque).

Par contre, concernant le condensateur, l’affaire se corse pour deux raisons :

 

1° Les refabrications atteignent des niveaux assez remarquables de non-qualité (restons polis !) puisque certains condensateurs « neufs » tiennent parfois juste quelques dizaines de kilomètres (véridique et constaté !) avant de rendre l’âme.

 

2° Les condensateurs neufs d’époque, au-delà de leur grande qualité de fabrication, présentent du fait de leurs nombreuses décennies d’existence, et même sans avoir servi, des valeurs assez éloignées de celles d’origine, et on ne saurait s’y fier en particulier pour un élément qui va quand même un peu chauffer.

 

 

condo1.jpgHoulà, 7 fois la valeur nominale ...

 

 

 

Alors que faire ? Le montage d’un condensateur industriel moderne, de bonne qualité et fiable est désormais bien connu, mais rappelons la méthode en détails afin d’obtenir un résultat digne de ce nom.

 

La référence:

 

Utiliser le composant VISHAI Réf MKP1839422084HQ disponible en quelques clics chez FARNELL.

                                        Capacité 0,22 µF 850V 5%

 

 

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Nous allons travailler sur l’excellent condensateur SEV, suivant les séquences ci-après qui se transposeront à presque tous les différents modèles ayant existé à l'époque:

 

1° Percer le pourtour de la rondelle de petits trous pour l’enlever

 

 

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2° Extraire les restes de l’enroulement, en utilisant un gros forêt à bois ou un crochet pointu et recourbé pour curer le corps métallique du condensateur. C'est facile ... ou pas. Pas d'énervement, on y passe autant de temps qu'il faut, le succès est au bout.

 

 

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3° Préparer la soudure du nouveau condensateur, en dégageant le trou de soudure de masse d’origine sur le côté du corps cylindrique

 

4° Introduire le condensateur neuf et le souder selon le schéma ci-joint:

 

 

 

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Prévoir le bouchon constitué d’une rondelle fibre isolante traversée d’une vis laiton de 4mm. Le composant n’est pas polarisé, donc peu importe son orientation.

 

5° On enserrera la rondelle fibre entre la tête de la vis et un écrou, tête sur laquelle on soudera le deuxième fil du condensateur, et l'écrou servira de maintien lorsqu’on serrera la barrette de connexion isolée condensateur/borne rupteur sur l’allumeur.

 

6° Prévoir sur la partie supérieure du montage une feuille de plastique enroulée, isolant un éventuel contact du fil supérieur du condensateur avec le corps métallique qui pourrait se produire lorsqu’on le repousse dans le corps.

 

7° Bien enfoncer le condensateur au fond du corps métallique, puis couler de la résine époxy (ARALDITE par exemple ou autre) afin de caler le condensateur dans le corps,  l’isoler et surtout  permettre un contact thermique favorisant son refroidissement (Il est placé à l’avant de l’allumeur donc judicieusement dans le flux d’air du ventilateur du moteur). C’est indispensable.

 

 

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8° Replacer alors la rondelle bouchon bien dans l’axe en vérifiant  l’absence de bulles d’air. Essuyer les éventuelles bavures de résine puis laisser polymériser la résine (24H minimum).

 

 

9° Si vous avez mis un peu de soin dans les étapes précédentes, voilà le résultat ! Difficile de distinguer l’élément reconditionné de celui d’époque.

 

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 Le vrai du "faux" ... Qui est qui ?

 

 

10° Il reste à le monter sur l’allumeur, en son emplacement d’origine, en soignant bien les connexions, et en utilisant des rondelles éventail pour sécuriser le serrage modéré des petits écrous et parfaire les contacts.

 

Accessoirement, en fonction de votre stock, il est recommandé d’en préparer un ou deux en secours dans le lot de bord (pour dépanner les copains ?) mais le « DATASHEET » de ce composant lui donne une durée de vie moyenne de 300 000 heures ! Soit x fois la vie de la voiture et une infinité de kilomètres de conduite-plaisir, nous sommes à des années-lumière de ce que l’on trouve sur le marché des pièces « neuves » pour nos chères Tractions.

 



14/02/2020
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